jeudi 22 octobre 2015

mardi 6 octobre 2015

mardi 2 juin 2015

Journal ludique et sédentaire

"Le tourné-monté est une technique de réalisation cinématographique qui consiste à tourner tous les plans d'un film en continuité, dans l'ordre chronologique, c'est-à-dire dans le même ordre que celui qui sera présenté au spectateur et en ne réalisant qu'une seule prise par plan, de sorte que le film n'ait pas besoin d'être monté ultérieurement. Littéralement il est tourné "déjà monté"."

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Je décide de réaliser mon nouveau journal filmé en m'astreignant à cette contrainte. Chaque rush est filmé en plan fixe depuis la webcam de mon ordinateur.
Pas de post-production, si ce n'est la mise bout-à-bout, dans l'ordre chronologique, de chaque bribe de vidéo.
Je capte des moments anecdotiques, heureux ou malheureux, jour ou nuit, symboliques ou stupides, au gré de mes envies. L'ensemble brosse une fois encore un portrait de ma vie au quotidien, en tant qu'étudiante en école d'art, cette vie s'articulant dans un territoire restreint, au sein d'un cercle social lui aussi peu élargi.




Dimanche avec le Christ / 30-10-92

Courte vidéo expérimentale / pure recherche esthétique /

Le titre fait référence à la date à laquelle l'Eglise a officiellement admis que la terre était ronde.



Ca arrive près de chez vous





samedi 30 mai 2015

Appel en cours / Projet Paysage







 



    Quel est donc ce rapport pudique et si personnel que l’on entretient avec le paysage perçu depuis la fenêtre de sa chambre? Ce travail établit, illustre et questionne le lien intime entre un havre de paix, ce cocon rassurant et protecteur du quotidien, et cette fenêtre à travers laquelle se dessine un paysage, rural ou urbain, beau ou laid, étendu ou étouffant. Cette fenêtre est le premier degré de séparation avec l’extérieur, tout en étant son premier degré d’ouverture sur le monde du dehors. Cette ambivalence m’intéresse, pour ne pas dire qu’elle me fascine. Ledit point de vue, depuis la chambre, le bureau ou le salon, constitue le rapport le plus pur, le plus direct, le plus fron- tal, que l’on aie avec la notion de paysage. Paysage que l’on regarde sans voir, ou que l’on voit sans regarder, au quotidien. Celui qui nous fait face, auquel on fait face, tous les jours. Sans plus n’y prêter attention.
 Le logiciel Skype est mon médium pour faire parler de la beauté la plus primaire du paysage par la fenêtre. Je lance des appels, harcèle, vient et revient à la charge, j’insiste, donne rendez-vous, ou repousse des rendez-vous quand quelqu’un se désiste. 
 Je me fais chef opératrice de mes interlocuteurs. Derrière mon écran, derrière ma fenêtre Internet, qui elle aussi constitue une fenêtre sur le monde, j’orchestre, oriente, dirige. Je me sens toute-puissante, assoiffée de curiosité quasi-voyeuriste, animée par le désir de me familiariser avec ce paysage. Et par conséquent, avec la vie privée de mon correspondant.  Ainsi, c’est comme si j’entrais dans l’intimité de mon interlocuteur, comme si je péné- trais dans son espace d’individu, dans sa sphère privée, comme si j’étais avec lui dans sa chambre d’étudiant, où, assise à son bureau, je contemple à sa place le paysage par la fenêtre.
  Je me fais collectionneuse, voleuse de points de vue, je capte et archive écrits et images. Je crée une banque de paysages.