CLIQUEZ ICI --> mon autoportrait vidéo "Miniatures" est un ensemble de bribes d'autoportraits, aux tons divers et variés. Chacun à leur manière, ils rendent compte de la personne que je suis, ou du moins que je m'efforce d'être au jour le jour. J'ai un problème irrésolu à ce jour : j'ai un mal fou à mener mes projets à terme. Je bâcle toujours ce que j'entreprends, et surtout, arrive toujours et irrémédiablement un moment où je dévalorise et piétine le produit fini de mon projet. Dans cet autoportrait, ou plutôt dans ces autoportraits, je tourne en dérision cette incapacité à être satisfaite de ce que j'ai fait et cette difficulté que j'ai à assumer mon travail. Ainsi, à chaque fois qu'une de ces "Miniatures" semble prendre forme, je l'interromps en émettant une auto-critique qui donne lieu à une fin brutale de l'embryon d'idée que je commençais à explorer. "Miniatures" fonctionne comme une boucle. Il n'y a ni début ni fin, ni ordre pré-établi. Il y a quelque chose de vain dans cette production. Je commence un autoportrait, tout semble bien parti, et soudainement je me mets à trouver ce que je fais médiocre, alors je renonce, et me lance dans une autre idée, et encore une autre, et puis encore une autre, et ainsi de suite. Retour au point mort de l'insatisfaction chronique.
Exposition de peinture "Immervisions" Espace des Arts (Chalon-sur-saône), mai 2014 Notre boulot en peinture, avec Quentin Rignault et Arthur Grosjean. On n'est pas loin de passer à la postérité.
Un dimanche après-midi, je me suis postée à ma fenêtre et j'ai filmé la façade de l'immeuble d'en face. Depuis quelques mois que j'habite dans cet appartement, j'ai souvent pu "espionner" ce qu'il se passait chez les voisins. Voici une vidéo d'observation dans laquelle je livre les informations recueillies.
Interprétation et montage vidéo : Marie Roland Musique : Jérémy Ledda et Marie Roland
J'ai
réalisé cette vidéo dans le cadre d'une commande passée par le Musée
Picasso, qui s'apprête à ré-ouvrir à Paris. Ce projet national
s'intitule Picasso Au Cube - "Si Picasso m'était réinventé...", et a été
proposé aux étudiants de sept écoles des Beaux-Arts. Mon projet fait
partie des dix qui ont été sélectionnés.
Je
me suis donc réapproprié l'un des processus créatifs de Pablo Picasso ;
"Dessiner en un seul trait". Et ce par le biais de la vidéo et de la
danse, qui sont deux formes d'art que j'affectionne tout
particulièrement.
"J'ai du mal avec l'art de Pablo Picasso. Au début j'ai voulu contourner le projet, pour ne pas dire l'éviter. Puis j'ai réfléchi à la consigne, je l'ai retourné dans tous les sens. Pour arriver à la conclusion que je n'étais pas là pour imiter ou me mesurer à Picasso, mais pour le réinterpréter, me le réapproprier.
Mon travail a pour base la série de dessins Variations sur un taureau, une oeuvre basée sur le processus créatif du "dessiner en un seul trait". J'ai trouvé intéressant de transposer cette idée en danse, qui est une forme d'art que je connais bien et apprécie particulièrement.
Dans cette oeuvre de picasso, l'outil est le trait, et le sujet est l'entité du taureau. Dans mon projet, l'outil est le montage vidéo, par le biais du split screen, et le sujet est: mon corps en mouvement.
De la même manière qu'un trait simple peut déjà constituer un dessin, un mouvement même simplissime et dépourvu de technique, peut être de la danse.
Je suis partie d'un module dansé d'une durée de 1min30, et je l'ai tronqué par le biais du montage vidéo. Le split screen m'a permis de projeter six variations de mon module en même temps. Dans le premier cadre, le module est projeté dans son intégralité. Dans le deuxième cadre, je l'ai allégé de certains mouvements. J'ai encore coupé des mouvements dans le troisième cadre, et ainsi de suite. Dans l'avant dernier cadre, on peut voir un ultime geste répété en boucle, celui qui me paraissait résumer, synthétiser au mieux mon état de corps au moment ou j'ai effectué mon module devant la caméra.
J'ai donc six variations du même module chorégraphique. Mon travail porte en fait sur l'épuration non pas du trait comme chez Picasso, mais du geste, puisqu'il s'agit de danse.
dans le rendu final, le lien avec Picasso est peu évident à faire. Car j'ai appliqué le concept du "dessiner en un seul trait" au processus de création, c'est à dire dans la façon dont j'ai fait mon montage vidéo.
L'identité visuelle, l'atmosphère de ma vidéo, l'impression générale ressentie au final sont des choix personnels et non reliables à Picasso. Le choix des couleurs, des plans, la composition sonore, la gestuelle, etc..."
Workshop avec le collectif Modèle Puissance - Création d'une maquette de livre d'artiste
Au cours de cette semaine de workshop, j'ai travaillé autour du détournement d'images au moyen d'un médium que j'affectionne particulièrement : le collage. Je voulais que mon projet donne lieu a quelque chose de léger et de divertissant, à la manière de Philippe GELUCK qui détourne de vieilles gravures du XIXème siècle et qui, sans même passer par l'ajout par collage d'éléments "intrus", parvient à à donner un tout autre sens à ces gravures.
Ma production s'articule également autour de la multiplicité de l'image : par la reproduction en plusieurs exemplaires d'une matrice (grâce à la photocopieuse), j'ai pu établir un fil conducteur. Il ne me restait plus qu'à m'adonner à cet exercice de découpage(dans la presse)-collage, et à élaborer un petit scénario type BD pour quatre vignettes.
Tout mon travail a été manuel : l'une des contraintes de ce workshop était de n'avoir recours à aucun outil informatique en dehors de la photocopieuse. J'ai fait mes collages à même les matrices (mon image de base était donc ces deux statues grecques) puis les ai photocopiées.
Ma maquette est un pliage dit "en accordéon", façon dépliant.
Grâce à sa couverture rigide, on peut le disposer ouvert sur une surface comme un objet décoratif.
Le travail du dessinateur Jean-Olivier Hucleux : À gauche, la photographie du
professeur Peter Ludwig utilisée pour le Portrait des Ludwig ; au
centre, détail de la photographie agrandie à l’échelle du détail du
Portrait à la mine de graphite, à droite.
Exercice : photocopier et recadrer un détail de votre corps, puis le reproduire à l'aide de fusain, mine de graphite et autres, en noir et blanc, en grand format.
Le cadrage sur mon visage à la photocopieuse, déterminé par mes soins
La reproduction en grand format, au fusain, crayon de papier et mine de graphite