dimanche 18 mai 2014

Mirages

Exposition de peinture "Immervisions"
Espace des Arts (Chalon-sur-saône), mai 2014
  
Notre boulot en peinture, avec Quentin Rignault et Arthur Grosjean. 
On n'est pas loin de passer à la postérité. 

jeudi 15 mai 2014

Rue de la Poisse


Un dimanche après-midi, je me suis postée à ma fenêtre et j'ai filmé la façade de l'immeuble d'en face.
Depuis quelques mois que j'habite dans cet appartement, j'ai souvent pu "espionner" ce qu'il se passait chez les voisins. Voici une vidéo d'observation dans laquelle je livre les informations recueillies.

Projet "Picasso au cube" (Arte/Télérama/Musée Picasso)





Deux ou trois gestes que je fais d'elle



Interprétation et montage vidéo : Marie Roland
Musique : Jérémy Ledda et Marie Roland

 

   J'ai réalisé cette vidéo dans le cadre d'une commande passée par le Musée Picasso, qui s'apprête à ré-ouvrir à Paris. Ce projet national s'intitule Picasso Au Cube - "Si Picasso m'était réinventé...", et a été proposé aux étudiants de sept écoles des Beaux-Arts. Mon projet fait partie des dix qui ont été sélectionnés.

  Je me suis donc réapproprié l'un des processus créatifs de Pablo Picasso ; "Dessiner en un seul trait". Et ce par le biais de la vidéo et de la danse, qui sont deux formes d'art que j'affectionne tout particulièrement.


                "J'ai du mal avec l'art de Pablo Picasso. Au début j'ai voulu contourner le projet, pour ne pas dire l'éviter. Puis j'ai réfléchi à la consigne, je l'ai retourné dans tous les sens. Pour arriver à la conclusion que je n'étais pas là pour imiter ou me mesurer à Picasso, mais pour le réinterpréter, me le réapproprier.
                  Mon travail a pour base la série de dessins Variations sur un taureau, une oeuvre basée sur le processus créatif du "dessiner en un seul trait". J'ai trouvé intéressant de transposer cette idée en danse, qui est une forme d'art que je connais bien et apprécie particulièrement. 
    Dans cette oeuvre de picasso, l'outil est le trait, et le sujet est l'entité du taureau. Dans mon projet, l'outil est le montage vidéo, par le biais du split screen, et le sujet est: mon corps en mouvement. 
De la même manière qu'un trait simple peut déjà constituer un dessin, un mouvement même simplissime et dépourvu de technique, peut être de la danse. 
Je suis partie d'un module dansé d'une durée de 1min30, et je l'ai tronqué par le biais du montage vidéo. Le split screen m'a permis de projeter six variations de mon module en même temps. Dans le premier cadre, le module est projeté dans son intégralité. Dans le deuxième cadre, je l'ai allégé de certains mouvements. J'ai encore coupé des mouvements dans le troisième cadre, et ainsi de suite. Dans l'avant dernier cadre, on peut voir un ultime geste répété en boucle, celui qui me paraissait résumer, synthétiser au mieux mon état de corps au moment ou j'ai effectué mon module devant la caméra. 

                J'ai donc six variations du même module chorégraphique. Mon travail porte en fait sur l'épuration non pas du trait comme chez Picasso, mais du geste, puisqu'il s'agit de danse. 
dans le rendu final, le lien avec Picasso est peu évident à faire. Car j'ai appliqué le concept du "dessiner en un seul trait" au processus de création, c'est à dire dans la façon dont j'ai fait mon montage vidéo. 
L'identité visuelle, l'atmosphère de ma vidéo, l'impression générale ressentie au final sont des choix personnels et non reliables à Picasso. Le choix des couleurs, des plans, la composition sonore, la gestuelle, etc..."